Alors que le soleil se lève doucement sur le village, nous
apercevons au loin un éléphant et son cornaque. L’éléphant se positionne
devant un promontoire, et nous prenons place sur la nacelle. Puisque le village
est sur les hauteurs, c’est parti pour deux heures de balade sur des chemins
pentus pour rejoindre la rivière. Ça balance fort et plus d’une fois nous
avions la sensation de basculer ! Quelle frayeur !
Après l’effort, le réconfort ! Nous laissons donc note
chère éléphante tranquille, délestée de sa nacelle afin de se restaurer
quelques heures et nous allons profiter de la rivière.
Lorsque qu’enfin nous retournons avec le cornaque récupérer
l’éléphante, surprise… Nous devons la pister pour la retrouver. Et ce n’est pas
aussi facile qu’on pourrait le penser : hors de vue, l’éléphante a passé
2h à manger des feuilles et bambous dans des endroits improbables, nous avons
même du mal à suivre sa trace. Il n’y a pas de chemin, tout est étroit entre
les arbres, sur les pentes des collines… Moi-même j’ai peur de perdre l’équilibre !
Surprenant qu’un éléphant puisse se glisser aussi facilement entre les arbres,
poser ses grosse pattes aussi surement dans ces endroits exigus.
Une fois retrouvé, nous craignions même de devoir faire le
chemin retour lorsque le cornaque nous installe à cru sur le dos de l’éléphant.
Nous finissons pleines de terres, griffées par les ronces, les branches d’arbres,
piquées par les fourmis rouges… Mais ce petit trajet incroyable nous offrit un
vrai contact avec le pachyderme.
Ce n’est pas fini, nous enchainons directement par le
bain ! Entre les batailles d’eau et « l’astiquage » de
l’éléphant, ce fut un moment conviviale avec le cornaque et l’animal. Nous
retournons au village avec beaucoup de plaisir et de bonne humeur.
Là-bas, la fête a commencé : les habitants se sont
réunis dans l’une des maisons pour festoyer. Cette maison en question est
neuve, c’est ce que nous appelons communément une crémaillère ! Il est de
tradition que des rituels soient pratiqués avant l’installation de la famille
afin d’éloigner les mauvais esprits.
Notre « hôte » accours vers l’éléphant pour nous
conduire impatiemment dans la maison. Les gens nous regardent avec un peu
d’attention mais nous acceptent vite parmi eux. Certains essayent d’établir la
conversation, nous convient à boire les différents alcools et participer aux
rituels. Ce fut véritablement l’un des moments forts de notre voyage tant par
l’accueil, la gentillesse de ces gens que par le coté unique et privilégié de
cet instant.
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